Retour au Sommaire
de l'Histoire de La Seynoise
Marius AUTRAN
jcautran.free.fr
Retour à la page d'accueil
du site de La Seynoise
Histoire de la philharmonique La Seynoise

Cent soixante-dix ans de passion musicale (1840-2010)
Conclusions - Perspectives
 

     Résumons-nous ! Quels buts avons-nous recherchés dans ce modeste ouvrage d'histoire locale ?


Un exemple à méditer

    Tout d'abord, nous avons voulu raviver les souvenirs lointains des faits, des événements, des personnages auxquels nos concitoyens ne sont pas indifférents, surtout ceux qui, parvenus à un âge respectable, ont connu La Seynoise au début du siècle.

    Les longues luttes menées par les Présidents, les musiciens, les mélomanes pour le triomphe de leur idéal, sont, pour notre génération et celles à venir, une leçon à retenir, un exemple à méditer. Ils ont cherché à répandre le goût de la musique, désireux qu'ils étaient de voir les autres ressentir les mêmes joies que celles qu'ils éprouvaient. Il leur fallut beaucoup de patience et même des sommes colossales de courage pour vaincre les obstacles, les difficultés accumulées par le même pouvoir d'État qui freinait le développement de l'Enseignement public à la même époque.

    Alors que les aspirations des individus à l'exercice de l'Art musical sont une nécessité vitale, vérifiée depuis qu'il y a des hommes au travers des civilisations les plus reculées, alors que de tout temps on a vu des humains confectionner des instruments de musique par des procédés et avec des matériaux les plus divers, on aura pu constater que l'accession à la culture, pour la masse du peuple, n'a pu s'accomplir que par des luttes parfois sévères.

    L'exercice de l'Art musical fut conditionné par le droit d'association. Depuis la constitution de la IIIe République, le peuple français dut attendre un quart de siècle pour voir ce droit reconnu durablement.

 

Un hommage au peuple seynois

    Et puis il nous a semblé que c'était un devoir élémentaire que de rendre hommage à toutes ces personnalités qui ont dirigé La Seynoise, à tous ces Chefs de Musique, à tous ces musiciens, tous enfants du peuple seynois, issus des milieux sociaux les plus modestes. Le rôle qu'ils jouèrent pendant plus d'un siècle fut immense par leur contribution à la vie associative.

    En répandant la joie dans la communauté seynoise, en aidant leurs concitoyens à supporter mieux les peines dans les moments d'infortune, ils ont mérité notre reconnaissance.

    N'oublions pas non plus les services éminents que nos musiciens ont rendus aux populations varoises. À l'occasion des visites, des échanges, des excursions, ils ont répandu les bienfaits de l'Art musical et suscité des vocations un peu partout sur leur passage. Ils ont également contribué à une meilleure connaissance des populations, au resserrement des liens d'amitié et peut-être au renforcement de l'idée d'appartenir au même pays, à la même culture.

    Enfin, il nous a paru indispensable de montrer comment les lois inéluctables de l'évolution se sont manifestées dans notre localité. Aussi avons-nous cru bon d'ouvrir quelques perspectives quant au devenir de la culture musicale tout en nous livrant à quelques réflexions personnelles qui susciteront, du moins espérons-le, intérêt et discussion.

 

« Où il y a de la Musique, il ne peut rien y avoir de diabolique »

    Nous n'avons pas voulu, au travers de l'histoire de la plus ancienne association seynoise, nous satisfaire des aspects les plus passéistes. Si nous nous adressons, bien sûr, à nos concitoyens de vieille souche seynoise, nous voulons apporter des renseignements à ceux qui sont venus se fixer sur nos rivages par nécessité professionnelle ou pour y trouver un mieux-vivre. Pensons aussi à ces retraités qui, entrés dans l'âge, nous viennent de très loin pour vivre leurs vieux jours sous un climat particulièrement attachant.

    À tous ceux-là, nous disons : « Aidez les musiciens ! Encouragez vos enfants, vos petits-enfants à la pratique de la Musique ! Vous ferez ainsi d'eux des enfants ouverts, sensibles, partie prenante dans le monde contemporain, ce qui les écartera des tentations malsaines qui en noient plus d'un ».

    Il est certes d'autres moyens tout aussi louables et, dans le fond, compte surtout ce que l'enfant découvre, dans ces pratiques, ce qui lui forme la personnalité, le goût, le caractère. Mais la Musique est probablement l'activité qui élève encore le mieux la grandeur d'âme et l'amour du Beau, du Bien, du Juste. C'est pourquoi d'aucuns n'hésitent pas à proclamer qu'ils ont découvert par la musique une autre vie dans la vie quotidienne, un langage qui les a fait vibrer, évoluer vers des sentiments plus nobles. D'ailleurs Cervantès n'a-t-il pas écrit : « Où il y a de la musique, il ne peut rien y avoir de diabolique » ?

 

Un peuple à la conquête de la Culture

    Le mouvement musical qui s'est développé à La Seyne repose essentiellement sur les luttes, les peines et les exploits de quelques formations musicales dont La Seynoise est restée le dernier témoin, le dernier bastion.

    Au cours de ce bref historique nous avons vu à l'œuvre plusieurs générations de musiciens passionnés, de dirigeants obstinés, laborieux, courageux qui ont contraint au recul dans le passé lointain, les forces rétrogrades acharnées à freiner la vulgarisation de l'Art musical et, plus généralement, celle de la culture.

    C'est bien grâce à leur ténacité si des progrès considérables ont été accomplis dans ces domaines en faveur du peuple des villes et des campagnes.

    Dans les années 1920, les jeunes de La Seynoisette, fils d'ouvriers pour la plupart, apprirent la Musique grâce au dévouement et à la foi de leurs aînés, sans principes ni méthodes pédagogiques élaborées.

    À la même époque, la petite bourgeoisie et a fortiori la grande, pouvaient payer à leurs enfants un enseignement musical de grande qualité. Quand on entendait, dans une rue ou un quartier, résonner des accords de piano, le portefaix confiait, plein d'admiration, au savetier : « C'est la petite à Monsieur Lagane », ou bien « C'est la Demoiselle Rimbaud, celle que son père, il est le directeur des Chantiers ». Ah ! Il y avait peu de chance que le coûteux instrument se trouve dans les nombreux foyers de petites gens qui, pourtant, bâtirent La Seyne.

    Il a fallu dans notre ville, comme dans trop peu d'autres, que soient élues des municipalités progressistes, pour que les enfants, quelles que soient leurs origines, puissent bénéficier gratuitement de l'Enseignement musical. Cela a commencé par le solfège, puis, grâce à un effort soutenu, l'enseignement d'instruments les plus divers a pu être mis en place.

    Dès le milieu des années 1960 à La Seyne, ce sont ainsi plus de trois cents enfants qui, chaque année, ont pu suivre gratuitement un enseignement musical de qualité. Et les familles, même parmi celles dont les revenus étaient les plus modestes, ont pu offrir à leurs enfants les joies inestimables de la musique. Tandis que dans plusieurs villes voisines, où les habitants n'avaient pas fait des choix similaires aux Seynois, l'action culturelle, surtout en direction des enfants est restée longtemps embryonnaire, ou alors conditionnée par une telle participation financière que les parents ne pouvaient pas suivre.

    En mettant l'Enseignement musical à la portée du plus grand nombre d'enfants, on s’est aperçu que dans la masse des écoliers se révèlent des talents insoupçonnés. Des génies de la Musique, des Mathématiques, des Lettres, il y en a partout, mais encore faut-il que soient créées les conditions pour qu'ils se révèlent. À la fin de la rubrique Annexes, on pourra d’ailleurs lire les noms des meilleurs élèves de l’Ecole Municipale de Musique qui, parvenus à un haut niveau technique, ont choisi d'entreprendre une carrière musicale.

    Mais aujourd'hui le besoin d'expression se manifeste avec une vigueur jamais égalée, car on n'arrête pas le besoin du savoir et de la culture. Pour ce qui est de la partie qui nous intéresse à savoir l'Art musical, on se rend compte que le nombre des instrumentistes s'est considérablement accru. « C'est une mode, une passade », ont dit certains, Mais on aurait pu tenir les mêmes raisonnements voilà cent cinquante ans... Et nous ne connaissons aucune mode qui ait cette longévité.

    Il faut reconnaître qu'en matière de vie musicale nous avons assisté à une véritable explosion au cours des trois ou quatre dernières décennies. C'est d'autant plus rassurant que l'on pouvait craindre, à un certain moment, que le mouvement musical ne tombe en léthargie. Les statistiques officielles sont là pour nous rassurer.

    En 1966, il y en avait moins de quarante mille élèves qui fréquentaient les écoles de musique et les Conservatoires et, dès 1981, on atteignait un million d’élèves. Aujourd’hui, c’est plus d’un million trois cent mille. Le seul Conservatoire de Toulon-Provence-Méditerranée, le plus grand de France, accueille actuellement 6 000 élèves. Si l'on tient compte du fait que l’activité musicale de chaque jeune élève touche toujours plus ou moins les différents membres de sa famille, on réalise alors que le mouvement musical intéresse au moins dix pour cent de la population française. L'Art musical semble donc bien aujourd'hui tenir le haut du pavé par rapport aux autres formes d'expression culturelle.

    Mais il faut rajouter qu'il existe en France près d'un million de musiciens qui, aidés de leur famille, animent des sociétés musicales. Ces braves gens qui se dévouent comme le firent nos ancêtres de La Seynoise ont droit à une immense reconnaissance. D'autant que c'est bien de la musique populaire que sont issues la plupart des formes musicales. En outre, les trois quarts des musiciens professionnels ont fait leurs débuts dans de modestes formations. (Nous en avons un exemple local  avec le nombre d’élèves de notre École seynoise qui ont fait carrière dans la Musique des Équipages de la Flotte).

    Nous sommes dans une époque où la musique est partout : à la maison, dans la voiture, sur les lieux de travail, dans la rue et les magasins, etc. L'industrie du disque et de la cassette, avec toutes ses évolutions technologiques récentes, a pris des proportions inouïes, relayée par la télévision et les radios qui, à notre avis, ne jouent pas toujours le rôle de vulgarisation culturelle que l'on serait en droit d'attendre d'un service public.

    Avec l'apparition de la Haute-Fidélité, et des disques à lecture laser, avec le développement du système numérique d'enregistrement et de lecture, les mélomanes peuvent disposer dans le confort de leur appartement des meilleures partitions, jouées par les meilleurs orchestres sous la direction des chefs les plus prestigieux. Cela explique sans doute que les auditeurs, qui manifestent un goût sans cesse affiné pour les grandes interprétations, boudent parfois les modestes concerts de village...

    Pourtant, le pas reste à franchir, du mélomane à l'instrumentiste et ce pas, seuls les Pouvoirs Publics peuvent aider l'individu à le faire. Car le plaisir est certes grand à entendre un morceau de son goût, mais il l'est plus encore lorsqu'il nous est donné de contribuer, en créant des sons, à l'interprétation d'une partition. Cela demande, de la part de tous, un effort persévérant, mais couronné de satisfactions immenses.

    Mais la Musique a une autre fonction sociale qui mérite que l'on s'y arrête.

 

Une école de discipline

    La Discipline ! Que voilà un mot décrié !

    Relisons ensemble ce qu'écrivait Georges Duhamel dans un livre intitulé La nuit d'orage où il aborde la question de la musique d'ensemble :

« Pour qui voudrait apprendre à vivre en société, je ne connais pas de meilleure école que la musique d'ensemble. Je m'étonne encore de voir que les citoyens qui prétendent régler le concert des peuples, les diplomates, les hommes d'État, bref, tous les politiques, ne soient pas soumis par la prévoyance des lois, à quelque enseignement musical et, partant, aux disciplines de l'orchestre. Cette aimable contrainte ne serait pas abusive en des pays comme le nôtre où, selon l'expression de l'oncle Abel, la carrière gouvernementale est la seule pour laquelle on n'ait à produire aucun brevet. L'orchestre ne souffre pas les séditieux, il exclut les parasites et les oisifs, il réclame de celui qui prétend à le diriger des vertus techniques peu discutables, car l'exercice les éprouve sévèrement. L'orchestre nous enseigne une obéissance éclairée mais immédiate. Savoir nous taire, mesurer notre silence, prendre la parole à point nommé, chanter seul quand il le faut, user opportunément de la force, la maîtriser au moindre signe compter, respecter ses voisins, assumer toutes les responsabilités, voilà sans doute la plus sage des études.

Et que d'expériences, que d'aventures ! Parfois nous cheminons au milieu de la foule, goûtant l'anonymat, souhaitant l'impunité : soudain le flot qui nous soulève s'apaise, s'évanouit, se retire et nous avançons seuls, éblouis, dans un silence angoissant... ».

    Quelle plus belle définition de la discipline et de la Musique d'ensemble pourrait être donnée ? Mais quelle imprudence aussi, que de défendre une notion que de pauvres esprits ne voient que sous l'éclairage malsain d'une atteinte à la liberté intellectuelle... ?

   

L'Art musical dans la vie culturelle seynoise

    Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de notre histoire locale. Nous voilà bien loin de notre Seynoise de 1840, des concerts donnés à la lueur vacillante des bougies, des mâles accents de L'Orphéon Gaudemard et de La Lyre Seynoise traquée, ou de la sémillante Seynoisette.

    Depuis 1965, point de départ de l'École Municipale de Musique, l'Art musical et la vie culturelle en général ont pris à La Seyne des dimensions nouvelles.

    La Municipalité conduite alors par Toussaint Merle, sut parfaitement appréhender ces problèmes. C'est pourquoi elle décida au début de l'année 1967 de fonder l'Office Municipal de la Culture et des Arts (O.M.C.A.) dont le sigle est resté porteur d'une réputation de qualité et d'innovation en évitant l'écueil de l'élitisme abstrait.

    Cet organisme, qui groupa jusqu’à plus de quarante d'associations à caractère culturel, se proposait d'encourager de développer, de coordonner les différentes activités artistiques pratiquées sur la commune. Il était alors dirigé par Jean Passaglia et chacun garde en mémoire le fascicule Étraves qu'il publiait.

    Depuis, si certaines associations fondatrices ont disparu, de nouvelles ont vu le jour.

    En cette année 2010, il est heureux qu’un certain nombre d’associations se consacrant à différentes formes d’Art musical soient encore très actives : Académie Internationale de Musique, Concerts Classiques Seynois, Cigaloun Segnen, Ceucle Occitan, Clique de l'Union Sportive Seynoise, Musique et Loisirs de la Mer, sans oublier les nombreuses unités chantantes : Chorale de la Mer, Chœurs Lyriques du Rivage, Ensemble Vocal et Instrumental de Tamaris, Les Voix de Berthe, Orphéon Théâtre Intérieur, Vox Cantaria, Voix du Transbordeur, etc.

    Sans vouloir entrer dans le détail des activités bénéfiques de toutes ces associations, disons que toutes font œuvre utile. Leurs activités, souvent complémentaires, apportent à la population des moments de détente et des satisfactions immenses. Dans leur diversité de style, elles savent répondre aux goûts les plus divers de tous les amateurs d'Art musical.

    Et notre Philharmonique La Seynoise qui figurait parmi les associations fondatrices, bien que parfois qualifiée de vieille dame de 170 ans, est toujours là, bien vivante, continuant le même combat pour la défense de l'Art musical, et solidement enracinée dans les vieilles familles seynoises, ainsi que dans la population qui a grandi et dont la composition sociale s'est profondément modifiée.

    En cette début du XXIe siècle, les premiers pas de La Seynoise sembleront à certains se perdre dans la nuit des temps... Nous pensons surtout à nos jeunes qui sont venus au monde dans la modernité scientifique et technologique sans cesse renouvelée, et qui comme nous, dans notre jeunesse, jouions avec une bordufle (toupie), jouent aujourd’hui, échangent et se cultivent avec leurs micro-ordinateurs, leurs baladeurs mp3, leurs i-phones, leurs i-pods, etc. Eux qui vivent un monde trépidant s'accommodent aux rythmes nouveaux, aux sonorités quelquefois discordantes à nos oreilles classiques. Cette sensibilité nouvelle a permis le développement de genres jusque-là ignorés et, malgré de nombreux cas qui relèvent plus de l'escroquerie que de l'Art musical, on peut dire que ce renouveau est positif.

    Même si certains, aveuglés par un snobisme un peu obtus, rient à l'évocation de notre Philharmonique, ils découvriront un jour qu'ils en sont - que nous en sommes tous - les héritiers.

 

Une position de lutte, une position d'espoir

    Sans les efforts persévérants de sociétés telles que la vieille Seynoise, sans la compréhension et la volonté nette des édiles locaux de l'après-guerre, il est probable que dans notre ville, comme dans bien d'autres communes, la vie musicale serait aujourd'hui inexistante.

    Notre Seynoise a triomphé, après des luttes pénibles et longues, retracées dans les pages précédentes de cet ouvrage. Nous ne pouvons nous empêcher de faire un lien entre ces combats et ceux menés parallèlement et souvent par les mêmes hommes, pour le triomphe de l'Enseignement public. Tous deux relevaient de la même démarche : offrir à l'Homme le savoir, pour qu'il aborde mieux son existence, non plus confiné dans son médiocre quotidien, mais avec des échappées somptueuses sur le patrimoine mondial de la Pensée et de la Création.

    Espérons que La Seynoise, comme elle a su dans le passé surmonter toutes ses difficultés, pourra poursuivre encore longtemps sa noble tâche pour la défense du riche patrimoine musical légué par des centaines de compositeurs, prestigieux ou obscurs, Français, Italiens, Russes, Allemands, Anglais, Américains, etc.

    Espérons que La Seynoise continuera encore longtemps à accompagner les cérémonies officielles et les manifestations patriotiques, à donner des concerts au profit des associations caritatives (Téléthon, Association pour le don d’organes, Restos du Cœur, etc.), à créer des animations dans les maisons de retraites, à maintenir, d’une façon générale, l’identité culturelle de La Seyne, à améliorer le « vivre en ville », et pourquoi pas un jour contribuer à un meilleur accueil des croisiéristes...

    Mais rien n’est jamais acquis définitivement.

    Souvenons-nous que notre patronne Sainte-Cécile fut, malgré les épreuves, un modèle de volonté, de persévérance et de foi dans ses convictions. A son image, il nous faudra toujours faire preuve de la même volonté afin de perpétuer l’œuvre commencée en 1840 par nos aînés.

    Après les rudes combats qu’elle a longtemps menés pour sa survie, La Seynoise va devoir combattre encore et toujours pour exister et se développer.

    Déjà, le fait que l’École Municipale de Musique ait dû se fondre en 2006 dans le Conservatoire National de Région, a beaucoup changé le paysage de notre Art musical. Nous avons longuement expliqué que si cette évolution présentait évidemment de aspects très positifs, en revanche, le nombre de jeunes musiciens qui, naguère issus de l’École Municipale de Musique, venaient tout naturellement grossir les rangs de La Seynoise, ce nombre a aujourd’hui fortement diminué. Sans parler de véritable menace pour notre Philharmonique, il est évident qu’il va falloir lutter pour obtenir rapidement du Conservatoire un meilleur retour de jeunes musiciens vers notre association.

    En outre, avec la récente crise internationale et ses conséquences à tous les niveaux de la nation, notre Ville de La Seyne, déjà douloureusement meurtrie avec la fermeture de ses chantiers navals, continue de rencontrer bien des difficultés, notamment pour soutenir ses associations culturelles. Sans parler de la création toujours attendue d’une salle de concert digne de la deuxième ville du Var.

    Restons cependant sur des positions optimistes. Espérons que toutes les collectivités locales, départementales, régionales, l'État, avec son Ministère de la Culture, retrouveront de nouveau, dans un proche avenir, les moyens d’accomplir leur devoir qui serait de se pencher davantage sur le problème de la défense de l'Art musical. Et que chacun, à son niveau, pourra contribuer à cette grande action car la Musique est une nourriture essentielle pour le bonheur des individus à qui elle donne le sens de l'Universel.


Marius AUTRAN et Jean-Claude AUTRAN                     




Retour au Sommaire de l'Histoire de La Seynoise

Retour à la page d'accueil du site internet de La Seynoise

Accès au site de Marius AUTRAN

Marius AUTRAN

Histoire de la philharmonique La Seynoise
Cent soixante-dix ans de passion musicale (1840-2010)

© Marius Autran 1984
© Jean-Claude Autran 2010